Brèche : la Mairie propose aux associations la création d’un ” comité de suivi “
24 mars 2016
Face à la mobilisation des différentes organisations qui contestent le projet de la Brèche porté par la SET et par la Mairie, cette dernière propose, tout en accélérant les études, de créer un ” comité de suivi ” ouvert aux associations.
Le 26 février 2016, 7 associations et collectifs citoyens, constatant qu’ils souhaitent tous l’abandon du projet de la Brèche dans sa forme actuelle, ont décidé de constituer une Coordination pour y faire obstacle.
Il s’agit des associations Défense du patrimoine de Chinon et des ses environs, l’Ecrin, Touche pas à ma fontaine, Riverains sur la Brèche, et des collectifs Chinonais environnement, Commerçants, et, enfin, Riverains pour la défense de la rue Diderot.
Dans le communiqué diffusé à l’occasion de sa création, la Coordination explique que, “face au déficit et à la dispersion des informations fournies par la municipalité et par la SET, la Coordination entend échanger, partager et agir en direction des Chinonais pour l’intérêt général — tout en encourageant chaque membre à poursuivre ses actions spécifiques“. Elle demande à être considérée “comme un interlocuteur des pouvoirs publics sur le projet de la Brèche, dont elle demande l’abandon au profit d’une réelle concertation citoyenne visant à l’élaboration d’un projet de ville moderne et de qualité“.
Face aux objections exprimées d’abord par les associations et collectifs, ensuite par de nombreux participants à la réunion publique du 21 décembre, et maintenant par la Coordination, la Mairie a proposé la création d’un “comité de suivi”. Initialement prévue pour le 3 mars, sa première réunion a été reportée au 29 du même mois. Elle devrait être consacrée au stationnement et à la circulation.
Entre-temps, les associations et la Coordination , qui ne souhaitent pas être instrumentalisées par la Mairie, ont posé leurs conditions : participation de deux représentants par entité et accès aux documents préparatoires. Elles demandent également au Maire, en gage de bonne foi et d’une réelle volonté de concertation “la suspension immédiate des études, approches et contractualisations qui pourraient renchérir le coût [de l’opération] et servir de justification à la poursuite du projet“.
La première demande (deux représentants par entité) a été acceptée par la Mairie, la seconde se heurte à un refus motivé par le caractère “non public” des documents, la dernière semble rester pour le moment lettre morte.
Pour en savoir plus, lire également : La Cada “déclassifie” les études préparatoires