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"
- Beaumarchais

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19 mars 2024

Billet
Comptes de campagne


Après avoir sorti, pendant les Fêtes, un bilan de quatre pages absolument démoralisant, Jean-Luc Dupont a finalement annoncé officiellement, deux jours avant les vœux du maire, qu’il serait candidat aux prochaines élections municipales.

Dans son charabia habituel (“il y avait une temporalité pour cela”, a-t-il confié à la NR du 4 janvier), celui qu’on peut désormais qualifier de “sortant” (beaucoup, en tout cas, l’espèrent), toujours brouillé avec les chiffres, annonce s’appuyer sur un “collectif d’une bonne cinquantaine de personnes composé pour moitié de la majorité municipale actuelle” (ils sont 19 : faites le compte vous-même, la Marie-Javelle n’y arrive pas).

Ce collectif devrait accoucher, le 1er février, d’une liste de 31 noms, parmi lesquels “11 colistiers de l’équipe actuelle”. De la vingtaine d’élus que Jean-Luc Dupont avait portés, en 2014, au conseil municipal, une dizaine (dont 4 de ses 7 adjoints “historiques”) lâcheraient donc l’affaire.

Si l’on repart de l’adage “on ne change pas une équipe qui gagne”, voilà de quoi se poser quelques questions sur le bilan de la saison 2014-2020.

Une grande part de ces défections est sans aucun doute liée à la “méthode Dupont” : contrairement à l’image très “rugby” qu’il se plaît à entretenir, l’homme est en effet tout sauf un joueur collectif. Adepte des prises de parole interminables, il est connu pour voler la vedette à ses “collaborateurs” en doublant systématiquement leurs interventions, mais également pour les abandonner en rase campagne quand ils sont (ou qu’il les a mis) en difficulté.

Trois mois de campagne après six ans sans permanence
Les Chinonais qui lui avaient fait confiance au 2ème tour des dernières municipales (2.314 sur 6.204 électeurs, soit 37,2% des inscrits) tireront-ils, après 6 ans de mandat, la même conclusion que sa garde rapprochée ?

Ils seront en tout cas ravis d’apprendre, en lisant l’interview dans laquelle il annonce sa candidature pour 2020, que Jean-Luc Dupont, qui ne tenait pas de permanence, allait, à 3 mois des municipales, “se mettre à l’écoute des Chinonais”.

Il entend bien, en inaugurant cette nouvelle séquence, “scinder clairement la partie “campagne” du mandat actuel”. Une paroi étanche sera en effet indispensable, tant le bilan du sortant est indéfendable. Son excuse ? “Sur une ville comme Chinon, six ans, c’est très court pour porter un projet cohérent et en voir l’aboutissement”.

A bout de souffle pour Chinon  ?
Surtout quand on sait qu’il en a gâché quatre à défendre le projet de la Brèche, qui lui a tenu lieu de programme pendant la première partie de son mandat (2014-2017) ; la seconde (2018) ayant été consacrée à vider le centre-ville de tous ses services municipaux ; et la troisième (2019) à tenter de vendre le patrimoine de la Ville, avant que le programme de revitalisation ne l’oblige à suspendre les transactions immobilières en cours.

Après “Un souffle nouveau pour Chinon” (son slogan de 2014) et six années de mandat solitaire, Jean-Luc Dupont repart donc, isolé, à l’assaut de la Mairie. Avec un mot d’ordre improbable : “L’union pour Chinon”. Union avec qui ? Union contre quoi ?

La Marie-Javelle n’en démord pas, le slogan qu’elle avait proposé (“Jean-Luc Dupont – Votre expert en immobilier”), était beaucoup plus parlant. D’autant que pour lancer sa candidature, il a choisi pour local de campagne… la boutique d’un marchand de biens.