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26 avril 2024

Billet
Jean-Luc contre les ventouses


Les tarifs pénaliseront les associations actives, vivantes et démocratiques qui ont le tort de se réunir souvent et de faire participer leurs adhérents à leurs travaux. 

Dans l’imaginaire confus du maire de Chinon, d’étranges obsessions reviennent avec une régularité inquiétante. Parmi celles-ci : les ventouses…

Jean-Luc Dupont n’a pas beaucoup d’idées, mais quand il en tient une, il la met à toutes les sauces.
Les nombreux Chinonais qui avaient tenté de le ramener à la raison quand il a déployé son nouveau plan de stationnement avaient déjà noté, avec inquiétude, son obsession des “ventouses”.
 
Des voitures-ventouses…
Dans la presse, au conseil municipal, à la brasserie de l’Hôtel-de-Ville, on pouvait alors l’entendre rabâcher qu’elles étaient la cause de tous les maux, la véritable racine du problème, l’argument-massue qui justifiait à lui seul le système coûteux et abracadabrant qu’il avait décidé d’imposer aux automobilistes (à l’exception notable de sa pomme, et de plusieurs de ses adjoints, qui occupent illégalement les places réservées aux services municipaux, confondant leur véhicule privé d’élu avec les véhicules de service des agents territoriaux). Une fois installés les nouveaux parcmètres, une fois les premiers “forfaits post stationnement” tombés, les ventouses imaginaires du maire semblaient avoir cessé de le tourmenter.
Mais ce n’était qu’un répit, une courte rémission : cette obsession, qui remonte sans doute à une enfance dont personne ne souhaite connaître “la part d’ombre”, resurgit aujourd’hui dans le débat sur les salles municipales, jusqu’alors mises gratuitement à la disposition des associations et que Jean-Luc Dupont souhaite désormais leur faire payer.
 
… aux associations-ventouses
Pour mettre en place ce projet contestable, il agite maintenant la menace des associations-ventouses, celles qui monopoliseraient les salles.
 
Tout comme le spectre des  voitures-ventouses justifiait d’infliger à toute la population un système de stationnement coûteux et illisible, la menace imaginaire des associations-ventouses justifierait de pénaliser tout le tissu associatif en lui imposant le paiement des salles, le dépôt d’une garantie de 350 euros à chaque location et un justificatif d’assurance (excluant ainsi les “collectifs” et les “mouvements” sans personnalité juridique, ce qui n’est pas rien, en terme de débat public, à 15 mois des prochaines Municipales).
 
Mis en difficulté lors du dernier conseil par l’opposition qui, quittant la séance, a fait capoter sa délibération, Jean-Luc Dupont remettra le couvert lundi 17 décembre pour faire voter ses tarifs et venir ainsi à bout de cette nouvelle variété de ventouses.
 
Il est malheureusement vraisemblable qu’il y parvienne, comme en son temps pour le stationnement.
Jean-Luc Dupont, qui semble tout ignorer du travail d’intérêt général (et parfois même de service public) porté par le tissu associatif, crée ainsi une fiscalité qui le pénalise, et particulièrement les associations actives, vivantes et démocratiques qui ont le tort de se réunir souvent et de faire participer leurs adhérents à leurs travaux.
Etant donnée sa pratique de la démocratie locale, rien d’étonnant à ce que le Maire préfère celles qui, pilotées par deux ou trois individus se réunissant les uns chez les autres, décident au nom de tous sans avoir besoin de louer une salle municipale.
 
Au moins l’opération aura-t-elle momentanément apaisé son esprit hanté par les ventouses. Mais il y a fort à parier que celles-ci resurgiront bientôt pour le tourmenter… Jean-Luc, vois-tu ces embarcations immobiles amarrées dans la cale aux canards ? Elles arrivent, elles reviennent, elles sont là ! Les barques-ventouses !