la Marie-Javelle

Avec seulement 8.000 habitants, Chinon devrait être une ville où l’information circule facilement. Malheureusement, avec la disparition des journaux locaux et le lent éloignement de la presse quotidienne régionale, les Chinonais doivent maintenant se donner du mal pour trouver les réponses aux questions qu’ils se posent sur leur ville.
Les réseaux sociaux sont bien venus offrir un canal aux informations locales, mais ils ne permettent pas de longs développements et restent limités pour ce qui concerne l’analyse et le débat.
Tout le monde ne peut pas non plus assister, chaque mois, aux délibérations du Conseil municipal et rares sont les citoyens admis à siéger dans les innombrables commissions qui, de la municipalité à la communauté de communes, et au-delà, décident de l’avenir de notre petite communauté.
Cette carence se fait cruellement sentir quand des projets touchant à l’économie, au commerce, à la qualité de vie et à l’environnement sont élaborés, puis mis en œuvre, sans que les citoyens aient eu le temps, ou le droit, d’accéder aux informations qui leur auraient été nécessaires pour se forger une opinion.
C’est notoirement le cas du projet de la Brèche, porté par la Mairie de Chinon et par la SET (société d’équipement de Touraine).
Sans enquête d’utilité publique, sans consultation citoyenne, la décision de construire, au cœur du Vieux Chinon, un parking-silo de 5 étages en surface, a été accueillie, comme il fallait s’y attendre, par de nombreuses questions. Au forceps, les réponses arrivent petit à petit. Trop tard ? Certainement pas !