Quinze jours après la réunion publique Cœur de ville, la Coordination remet aux élus le “livre blanc” des Chinonais
12 juin 2016
Le 23 mai, la Coordination pour l’abandon du projet de la Brèche invitait les citoyens à se réunir à la Mairie et 250 personnes, répondant à l’appel, participaient au débat. Le 6 juin, les organisateurs de la réunion, conformément à l’engagement pris devant les Chinonais, remettaient au Maire et aux élus du conseil municipal un document d’une quarantaine de pages, portant à la connaissance des édiles les inquiétudes de la population face à un projet qui n’avait jusqu’alors fait l’objet d’aucune sorte de concertation.
Remis en mains propres aux élus juste avant le Conseil municipal du 6 juin, ce “livre blanc“, rédigé sur la base des informations recueillies par les associations, des interventions et des questions des participants, est organisé par chapitres, reprenant à chaque fois les paramètres du projet, la situation actuelle et les questions soulevées par Brèche-Cœur de ville.
Au sommaire, la question du stationnement et de la circulation, celle du logement, l’impact sur le commerce et le tourisme, la question des opérations connexes et des équipements intégrés au projet, le risque de mouvements de terrain et les nuisances du chantier, la question des finances publiques, l’impact sur la qualité de vie, l’environnement et le patrimoine. Sont enfin abordées les questions “de méthode“.
Un Chinon en trompe-l’œil
En l’absence de projet stratégique municipal, le “livre blanc” dessine en creux le Chinon que préparent la Mairie et la SET, son “aménageur-conseil“. Et le tableau n’est pas riant : un centre-ville réduit à un “espace-vitrine limité à la place de la Mairie et à la place de la Fontaine, toutes deux piétonnisées et occupées par des terrasses étendues”. Les visiteurs, “interpellés par cet aperçu trompeur entrevu en longeant la Vienne, seraient attirés vers ce faux-village, puis dirigés vers le stationnement payant de la Brèche, à partir duquel ils pourraient revenir consommer en terrasse dans un décor de carte postale“. Seuls subsisteraient “quatre moignons de rues commerçantes” (les amorces des rues Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, du Commerce et Rabelais). La politique de “revitalisation” de la Mairie “se limiterait à concentrer artificiellement en un seul point toute la vie de la cité en y créant l’illusion du dynamisme, tandis que la véritable activité serait développée, au nord, autour du Leclerc, du Blanc-Carroi et de la Plaine des Vaux, et, au sud, autour d’un futur Hyper U et du rond-point Saint-Lazare“.
Selon la Coordination, “la simple lecture de ce document de synthèse – dont il n’existe pas d’équivalent du côté des promoteurs de Cœur de ville – convaincra les plus réticents de l’inanité du projet“. Ses rédacteurs entendent “mettre en relief les incohérences, les non-dits, les ambiguïtés et les faux-semblants qui entourent le dossier” et “donner écho aux inquiétudes” que suscite le projet.
Considérant que Cœur de ville “sert de cache-misère à l’absence de réflexion stratégique” et qu’il “compromettra de manière irréversible toute tentative ultérieure de mettre en œuvre une telle réflexion“, la Coordination et les associations et collectifs qui la composent “persistent et signent en demandant l’abandon du projet et l’ouverture d’un véritable débat citoyen sur l’avenir” de Chinon.
Pour en savoir plus
Le “livre blanc” est téléchargeable ici
Il peut également être demandé en adressant un courriel à lamariejavelle@gmail.com